L'augmentation du gabarit des engins poi L'augmentation du gabarit des engins pointée du doigt
Les montages sur le relevage avant, les outils de 3,50 m et les chariots de coupe toujours plus grands viennent aggraver les difficultés de circulation.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
C'est un « ouf » de soulagement que les agriculteurs ont poussé en mai 2006, lorsque le nouvel arrêté relatif au code de la route a créé le groupe A, autorisé à circuler avec des engins de 3,50 m de large sans véhicule d'accompagnement.
Mais cette adaptation des textes à la réalité des engins agricoles ne s'est naturellement pas accompagnée d'un élargissement de toute la voirie de l'Hexagone. Pourtant, cette nouvelle réglementation a fortement incité les agriculteurs travaillant en 3 m à passer en 3,50 m pour augmenter leurs rendements de chantier. Cette largeur, qui a l'avantage d'être compatible avec un pulvérisateur de 28 m, est presque devenue un standard sur le marché français. Le problème est que les matériels, souvent portés, continuent de circuler sur des routes où la conduite était déjà sportive en 3 m. Pour aggraver la situation, peu d'agriculteurs prennent le soin de démonter les dents ou disques de bordures pour être exactement au gabarit routier. Les engins sont donc contraints de monter sur le trottoir ou de provoquer des ralentissements dans les villages, car il est impossible de les doubler.
LA MANIABILITE EN QUESTION
L'autre tendance qui augmente les difficultés de circulation est la généralisation des relevages avant et des accessoires qui y sont installés. Sur les tracteurs de plus de 250 ch, les masses frontales sont invisibles depuis le siège du chauffeur et dépassent de plus de 80 cm, ce qui rend impossibles les virages serrés. Le pilotage se complique encore avec les outils portés avant comme les trémies ou les faucheuses, qui en plus de dépasser de plus d'un mètre sur l'avant prennent toute la largeur du tracteur. Avec un combiné de semis ou de fauche à l'arrière, l'attelage devient un ensemble très mal adapté au franchissement des passages exigus comme les ponts ruraux. Les accès en virage augmentent encore la difficulté pour le chauffeur, qui doit constamment vérifier la position des outils avant et arrière.
La course à la grande largeur de travail pose aussi des problèmes aux pilotes de moissonneuses-batteuses. Si la dépose de la barre de coupe sur un chariot est maintenant entrée dans les moeurs, il n'en demeure pas moins qu'un chariot de 10 m avec essieu Dolly est nettement plus difficile à manoeuvrer qu'un chariot simple avec un coupe de 5 m. Même avec un convoi (moissonneuse + chariot) dans les limites du groupe B (voir tableau ci-dessous), cela fait 25 m à déplacer sur un rondpoint de 15 m de rayon extérieur. Chauffeurs novices s'abstenir !
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :